Entretien avec Jean-Philippe Daguerre
À quelques jours de la première d’Adieu Monsieur Haffmann à Vancouver, nous avons rencontré l’auteur et metteur en scène Jean-Philippe Daguerre. Entre deux vols d’avion, il nous parle du passage de la production sur la côte ouest américaine, de ses succès passés et de ses futures adaptations…
Vous êtes en ce moment en tournée aux États-Unis. Comment votre pièce a-t-elle été accueillie sur le territoire américain ?
Notre passage à Los Angeles s’est déroulé on ne peut mieux : tout était complet, et avec liste d’attente. On a même eu droit à une magnifique ovation à la fin du spectacle ! C’est vrai que nous étions en terre inconnu : un théâtre français à Los Angeles, ça peut paraître un peu « exotique » ! Mais c’était vraiment formidable.
En ce moment nous sommes à San Francisco, encore une inconnue, mais nous avons déjà dû ajouter une représentation face à la demande, donc nous ne sommes pas inquiets.
Quelques 600 représentations depuis 4 ans, et à travers le monde entier : Europe, Asie, Amérique… Vous terminez votre tournée au Canada, et après ?
Retour à Paris où la pièce reprend au théâtre Rive Gauche dès le 15 Octobre. Parallèlement une autre tournée d’une soixantaine de dates est prévue en France et en Europe. Une équipe joue à Paris pendant que l’autre est en tournée, les distributions se mélangent. Tous les rôles sont triples pour réussir à concilier tournées et emplois du temps de chacun. Les acteurs, tous très motivés, sont toujours contents de se retrouver, quelque soient les équipes !
D’autres pays ont acheté les droits pour monter le spectacle avec une équipe locale, et votre scénario original va bientôt être adapté au cinéma par Fred Cavayé. Pouvez-vous m’en dire plus ?
14 pays sont concernés : Belgique, Turquie, Serbie, Pologne, Argentine, Pays-Bas, Canada… Je n’ai plus tous les noms en tête !
Et la pièce va être adaptée au cinéma, le tournage commencera début 2020. Je suis très content de la distribution, les comédiens sont tous très célèbres en France : Daniel Auteuil dans le rôle de Monsieur Haffmann, Gilles Lellouche jouera Pierre Vigneau, et Sarah Giraudeau, comédienne on ne peut plus talentueuse, jouera Isabelle Vigneau.
Vous attendiez-vous à un tel succès ?
Ce serait très prétentieux de monter une pièce, au bord de l’eau en Suisse, et de dire que je m’attendais à ça ! C’était inimaginable de penser qu’un spectacle pourrait durer aussi longtemps, avoir des droits pour le cinéma, qu’il partirait à l’étranger, que nous-mêmes pourrions aller à Hong Kong, aux États-Unis, au Canada, à Tahiti…
C’est un destin complétement démesuré, et on essaye d’en profiter au maximum !
Un mot pour le public canadien ?
Le Canada est un endroit où j’ai toujours rêvé d’aller. On m’a demandé ce qui me ferait plaisir pour mes 50 ans, et ma réponse était un voyage au Canada. Le spectacle a tellement bien fonctionné qu’on n’avait pas encore réussi à le faire, imaginez donc à quel point c’est un bonheur de se dire qu’on va jouer notre pièce à Vancouver !