Journée nationale de la vérité et de la réconciliation
En ce 30 septembre qui marque la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, le Théâtre la Seizième souhaite honorer la mémoire des enfants disparus et aux survivant·e·s des pensionnats, à leurs familles et leurs communautés, et à exprimer son soutien aux Premières Nations, Métis et Inuits sur ce territoire connu sous le nom de Canada.
La Journée nationale de la vérité et de la réconciliation vise à rendre hommage aux enfants disparus et aux survivant·e·s des pensionnats, à leurs familles et leurs communautés. La semaine qui précède le 30 septembre est aussi l’opportunité d’écouter et d’apprendre des communautés autochtones. Dans la foulée du spectacle documentaire Koulounisation de Salim Djaferi, enquête coup de poing sur le langage de la colonisation, la Seizième souhaite encourager à en apprendre plus sur les langues, en particulier les langues autochtones, et sur leur espace d’expression.
Notre province est l’un des plus grands “hotspots” linguistiques au monde : s’y concentrent un grand nombre de langues en voie de disparition dans une superficie réduite.
Entre la C.-B. et le Nord de l’État de Washington, on compte 34 langues distinctes et 7 familles de langue. Ces chiffres représentent 60% de toutes les langues autochtones au Canada! Du fait du linguicide causé par les politiques coloniales, il reste un peu moins de 5000 personnes qui parlent couramment ces langues dans notre province (source : L’institut pour les langues en voie de disparition : Living Tongues for Endangered Languages).
Vecteurs culturel et d’expression puissants, elles sont empreintes d’une richesse et d’une singularité remarquables. Certaines d’entre elles peuvent compter jusqu’à 42 consonnes. Beaucoup d’autres se sont construites en intégrant directement les spécificités et conditions de leur territoire. Par exemple, au lieu de parler de nord, sud, est et ouest pour se repérer, on dit ‘vers la mer’ ou ‘dans les bois’ pour se diriger. Comme les maisons étaient construites pour faire face à la mer, il existe en Kwak’wala un mot spécifique, ‘atli’, pour parler à la fois de ‘l’arrière de la maison’, mais aussi indiquer la direction ‘vers la forêt’.
Élément fondamental de plusieurs des spectacles que nous présentons, les langues sont un enjeu crucial en Colombie-Britannique, notamment pour les peuples autochtones. Nous vous encourageons à consulter les ressources ci-dessous, compilées avec l’aide de Diane Campeau, ancienne directrice de l’éducation autochtone au Conseil Scolaire Francophone :
- La Commission de vérité et réconciliation du Canada: http://trc.ca/assets/pdf/Calls_to_Action_French.pdf
- La ligne d’aide téléphonique pour les personnes affectées par le traumatisme intergénérationnel des pensionnats: 1 866 925-4419. Il existe aussi un site de soutien: https://www.sac-isc.gc.ca/fra/1581971225188/1581971250953
- L’Atlas des Peuples autochtones du Canada, pour apprendre au sujet des peuples autochtones du Canada : https://atlasdespeuplesautochtonesducanada.ca
- Pour apprendre et entendre les langues autochtones : https://www.firstvoices.com/
- Les centres d’amitié autochtones, pour créer des ponts : https://bcaafc.com/
- Le centre d’amitié de Vancouver : https://vafcs.org/
- Faire un don à l’Indian Residential School Survivors Society: https://www.irsss.ca/
- Document résumant diverses ressources, réalisé par nos soins et accessible via ce lien cliquable.
Le 30 septembre est aussi la Journée du chandail orange, journée de commémoration organisée par les communautés autochtones. Créée en 2013 par Phyllis Webstad, membre de la Première Nation Stswecem’c Xgat’tem et survivante de pensionnat, cette journée vise à sensibiliser aux conséquences intergénérationnelles des pensionnats sur les individus, les familles et les communautés. Symbole de la dépossession de la culture, de la liberté et de l’estime de soi dont ont été victimes les enfants autochtones pendant plusieurs générations, le chandail orange porte le message que “chaque enfant compte”. Tous·tes les Canadien·n·e·s sont encouragés à porter du orange en guise d’hommage. Pour s’instruire, consulter les ressources proposées par la Bibliothèque Publique de Vancouver (VPL).
Nous avons la chance de vivre, de créer et de nous rassembler sur les territoires traditionnels, ancestraux et volés des Premières Nations xʷməθkʷəy̓əm (Musqueam), Sḵwx̱wú7mesh Úxwumixw (Squamish) et səl̓ilw̓ ətaʔɬ (Tsleil-Waututh).