Coups de cœur de confinées

Le confinement ne nous empêche pas de faire de belles découvertes! Découvrez ici les petits plaisirs de l’équipe ainsi que d’autres initiatives qui nous permettront de tenir jusqu’à la fin de cette étrange période, et au-delà!

Plaisirs des oreilles

 

  • Gaëlle, directrice administrative: J’écoute habituellement beaucoup de podcasts et d’audiobooks sur le chemin du travail. Ma consommation s’est un peu réduite avec le confinement, mais j’en écoute maintenant quand je fais la vaisselle ou la cuisine. “This EndoLife” est un podcast qui traite de l’endométriose, dont je souffre. Cela m’aide beaucoup à mieux comprendre la maladie, à apprendre des trucs pour la gérer. Avec les récents évènements, je me suis dit qu’il était plus que temps de mieux m’informer sur la situation en Amérique du Nord, donc j’écoute en ce moment “The New Jim Crow” de Michelle Alexander sur l’incarcération de masse aux États-Unis. J’écoute également “Dying of Whiteness” en version audiobook, qui dissecte les politiques ultra-libérales de l’ère Trump et leurs conséquences non seulement sur les personnes racisées, les immigrants et les populations les plus démunies, mais également sur “la classe ouvrière blanche” dans les états du sud des USA particulièrement. L’auteur explique à quel point le racisme systémique est si profondément enraciné qu’il conditionne ces personnes à continuer de voter pour des politiciens de droite, bien que les politiques de ces derniers aient des influences négatives sur leurs conditions de vie. Je ne suis pas encore arrivée à la fin, mais j’espère que l’auteur partage aussi quelques pistes de solution parce que ses interviews sont plutôt effrayantes sur la mentalité des gens.

 

  • Esther, directrice artistique et générale: Ces jours-ci, je tente d’en apprendre davantage sur le racisme systématique au Canada et de mieux comprendre la perspective et la réalité des personnes racisées. Le podcast ‘Sans filtre’ propose une entrevue avec Webster, artiste hip-hop et historien d’une grande éloquence. Cet entretien adresse des tabous historiques, comme la présence de l’esclavagisme au Canada, et permet de voir plus clair dans certaines des dynamiques complexes qui sont à l’oeuvre entre francophones blancs, autochtones et personnes racisées. 

 

  • Caroline, responsable des communications: J’ai un faible pour les élucubrations poétiques de l’acteur et animateur radio français Edouard Baer. Plus près de toi, sa matinale sur Radio Nova, m’a accompagnée pendant des mois au réveil. Pendant le confinement, il est revenu sur antenne avec la reprise de son émission Lumières dans la Nuit, sur France Inter. Un peu de douceur, une sensation de proximité et de réconfort à travers les ondes et un côté absurde que j’affectionne particulièrement! Côté musique, j’ai des goûts très éclectiques, mais ce qui m’apaise particulièrement en ce moment ce sont les mélodies douces et lumineuses de Patrick Watson, Sufjan Stevens et Under The Reefs Orchestra – le projet de l’artiste belge Clément Nourry.

 

  • Jessie, coordinatrice de production: Je laisse le bout de mes doigts danser sur les cordes de mon banjo. Le rythme s’accélère et comme par un élan de passion, j’ai les oreilles qui bourdonnent sous les vibrations. Toujours en quête d’inspiration, j’écoute Bernard Adamus et le célèbre artiste belge Django Reinhardt, et me laisse bercer par ce vent de liberté inspiré des musiques tziganes fusionnant brillamment avec le jazz. Ces artistes ont tous deux une très grande influence sur le choix des accords qui glissent sur le manche de mon banjo. Bien que le folk et le bluegrass soient toujours les deux ingrédients de base, Bernard Adamus laisse le jazz prendre de plus en plus de place dans son dernier album intitulé, ‘C’qui nous reste du Texas”. Un amalgame de slang poétique où le banjo, cuivres chauds et contrebasse frémissent.

 

  • Sarah, responsable des publics: Depuis le début du confinement, le chanteur français M (alias Matthieu Chedid) fait des concerts-Facebook live tous les jeudis avec des invités / amis / famille dans son studio, en plus d’avoir lancé un nouveau titre Croîs au printemps, dont les bénéfices reviennent au Secours Populaire Français. Si vous voulez danser dans votre salon et découvrir une version pop-rock de la chanson « Que reste-t-il de nos amours » de Charles Trenet (40’20), c’est ici : – M – Facebook Live_28 mai 2020

 

Livres et lectures

 

  • Esther, directrice artistique et générale: En 2015, Nicolas Dickner a gagné le prix du Gouverneur Général du Canada pour Six degrés de liberté. J’ai acheté le livre, je l’ai dévoré et je l’ai ensuite prêté à de nombreux amis qui l’ont tous adoré… si bien que je ne le retrouve plus! C’est dommage, parce que depuis le début de la pandémie, je pense souvent à cette histoire à la structure étonnante. Avec son habile chassé-croisé de personnages, Dickner nous montre à quel point nous sommes connectés les uns aux autres, même lorsque nous sommes confinés dans de (plus ou moins) petits espaces.

 

  • Sarah, responsable des publics: Commencé il y a deux ans, j’ai profité du confinement pour reprendre au début le livre Libérez votre créativité – La bible des artistes de Julia Cameron. Pendant 12 semaines, l’auteure propose un programme de choc pour retrouver l’inspiration créatrice. Qu’on soit artiste ou non, je recommande ce livre à tous ceux qui sont en quête de développement personnel et qui sont prêts pour une bonne introspection. C’est bienveillant et positif, tout ce dont j’ai besoin en ce moment.

 

  • Jessie, coordinatrice de production: Le confinement nous offre enfin l’opportunité de ralentir la cadence, de relaxer et de lire! The Minimalists, a été publié il y a déjà quelques années mais le sujet traité est à mon avis toujours aussi actuel. Rédigé par Joshua Fields Millburn et Ryan Nicodemus, ce livre soulève des questions relatives à notre rythme de vie et nos habitudes de consommation. La mode, la publicité et la société dans laquelle nous vivons nous poussent à vouloir se procurer une multitude de biens matériels. Nous travaillons toujours plus pour pouvoir obtenir davantage et nous nous infligeons ainsi un stress incroyable en plus d’épuiser les ressources de notre planète. Ce livre nous propose un mode de vie alternatif qui nous permettrait d’éliminer les excès matériels afin de faire place aux choses de la vie qui ont le plus de valeur. Êtes-vous prêt à relever le défi?

 

  • Gaëlle, directrice administrative: Auteur d’Homo Sapiens et Homo Deus, Yuval Noah Harari décrypte dans son troisième opus, 21 questions pour le 21ème siècle, de grandes questions politiques, sociales, technologiques, religieuses, environnementales, existentielles. Une lecture vivifiante et enrichissante qui m’amène à d’autres questions! Dans la catégorie fiction, je viens de terminer Viscères de Mo Hayder. Le roman nous plonge dans l’enfer d’une famille séquestrée dans sa propre maison (!) par deux agresseurs dont les motivations sont incertaines. Une plongée dans le frisson qui tient le lecteur en haleine jusqu’au rebondissement final.

 

  • Caroline, responsable des communications: Dans mes lectures favorites des dernières semaines figurent deux livres que j’ai lus en parallèle. Le premier est Chroniques de Jérusalem, un roman graphique de Guy Delisle, dans lequel l’auteur illustre, non sans humour, son quotidien d’expat’ à Jérusalem pendant une année, son exploration de la ville et des territoires occupés ainsi que sa proximité avec le conflit israélo-palestinien. Le second est La Horde du Contrevent, un récit fantastique d’Alain Damasio qui conte la quête, dans un univers imaginaire, d’un groupe d’élite qui cherche à remonter jusqu’à la source du vent. Deux lectures passionnantes, qui m’ont emportée à des milliers de lieues de mon appartement.

 

Captations et initiatives théâtrales

 

  • Sarah, responsable des publics: En cette période exceptionnelle, je suis plus attentive aux initiatives lancées dans le secteur culturel. J’ai eu la belle surprise de recevoir un courriel sur « Les consultations poétiques » organisées par le Théâtre de la Ville, à Paris. L’idée est simple et géniale: à la manière d’une consultation chez le médecin, un acteur vous appelle à une heure convenue pour discuter, et choisir un poème qu’il vous lira. À l’issue de cet échange, vous recevrez ce poème par courriel, en guise de prescription. Même si ce n’est pas d’une utilité scientifique, ça a le mérite d’égayer la journée! Et vous, aimeriez-vous le proposer à vos proches?
  • Jessie, coordinatrice de production: Ayant habité la ville de Québec pendant plusieurs années, Entre Autres est pour moi un retour à la souche. J’adore cet esprit engagé, militant et social. Les sujets abordés sont au cœur de l’actualité québécoise mais les questions soulevées se posent à une échelle mondiale, elles nous concernent tou·te·s. Le changements climatique, l’immigration, la religion, le féminisme… notre société s’adapte et évolue au fil du temps et des générations. L’œuvre est le résultat de multiples rencontres et d’échanges menés par de jeunes artistes curieux, dynamiques, en quête identitaire. Les entrevues forment un large éventail de points de vue et d’idéologies. L’approche sans jugement et l’ouverture d’esprit nous aide à aiguiser notre sens critique et à déployer notre réflexion. Bon visionnement! Visionner la captation
  • Caroline, responsable des communications: Obsolète est une création du collectif belge “Rien de Spécial”. Il aborde des thèmes qui me sont chers, à savoir l’obsolence programmée et la préservation de notre planète. Bien que le sujet soit relativement sérieux, il est traité de façon extrêmement drôle: plus que du pur divertissement, c’est la réflexion et la remise en question que je cherche au théâtre. Je me souviens avoir quitté la salle pleine d’espoir en l’être humain. Je chéris encore plus cet espoir en cette période trouble, celui d’un monde qui se réveillera plus attentif à son impact sur la nature mais aussi à la fortification des relations humaines. Visionner la captation
  • Esther, directrice artistique et générale: Mon coup de coeur est NICE TRY – belessai. Ce regroupement présente depuis plusieurs années des soirées de création spontanée à l’Usine C, à Montréal. Lors de cet événement, les artistes ont 48h pour créer une œuvre théâtrale et, cette année, l’édition est virtuelle en raison du confinement. Le résultat — une création VIRUS, réalisée avec certaines contraintes — est présenté sur le web. Je suis impressionnée par ce que les artistes parviennent à réaliser en s’appropriant les mediums numériques. Il ne s’agit pas de théâtre filmé, mais bien d’œuvres pensées pour le web. Il y a de vrais petits bijoux, dont ce magnifique essai de Maxime Cormier.
  • Gaëlle, directrice administrative: En navigant l’offre disponible sur Arte Concert, j’ai découvert le spectacle Xenos d’Akram Khan. Ayant beaucoup aimé Chotto Desh, que nous avons eu la chance d’accueillir la saison dernière, j’étais curieuse et impatiente de découvrir une autre proposition de l’artiste anglo-bengladais. Si l’œuvre rend, à l’origine, hommage aux 800 000 combattants indiens enrôlés de force et envoyés au front lors de la guerre 14-18, le spectacle interroge plus globalement sur l’Histoire et notre mémoire. La question étant de savoir si nous sommes capables d’apprendre de nos erreurs. Toute une thématique et un vaste sujet qui, pour moi, résonne beaucoup avec ce que nous vivons en ce moment. Visionner la captation

 

 

D’autres belles initiatives et spectacles en ligne

 

 

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